JACOB Frères


Les deux fils de Georges Jacob, Georges II 1768-1803, et François-Honoré-Georges 1770-1841, s'associent en 1796 pour reprendre l'atelier de leur père sous la raison sociale et l'estampille "Jacob frères, rue Meslée". Cette association cessera en 1803 à la mort du premier nommé. Seule l'estampille permet de distinguer leurs ouvrages des sièges Directoire de Georges Jacob. On retrouve les dossiers à crosse à la courbe parfois très accusée, les pieds postérieurs en sabre, les dossiers à bandeau, assez nombreux et l'emploi généralisé de l'acajou. Certains modèles identiques portent d'ailleurs tantôt l'estampille de Georges Jacob, tantôt celle de Jacob frères. C'est notamment le cas de canapés et de fauteuils à dossier ajouré de losanges incrustés de motifs en ébène. Parfois même, les deux estampilles figurent côte à côte, comme sur une paire de fauteuils curules qui se trouvaient naguère dans la collection des grands antiquaires Grognot et Joinel. 

Parmi les sièges signés des frères Jacob, mentionnons des fauteuils à dossier ajouré à croisillons. Ils rappellent ceux de Georges Jacob pour la laiterie de Rambouillet, mais l'ornementation est plus typiquement Directoire et les pieds antérieurs affectent la forme d'un jarret d'animal. On connaît aussi des modèles incrustés d'ébène et de cuivre, des consoles dessertes à pieds cambrés et tablette d’entrejambe, délicatement sculptées en faible relief, des lits de repos à un ou deux chevets. De fabrication particulièrement raffinée, l'un d'eux, en acajou, avec un seul chevet à crosse ajouré de croisillons et des accotoirs en bronze patiné et doré constitués de sphinges ailées, faisait partie de l'ancienne collection Murat, dispersée à Paris les 1er et 2 mars 1961.

Bibliographie


"Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle"
Pierre Kjellberg

Les Éditions de l'Amateur - 1989