Noël GERARD

Avant 1690- 1736


Né sans doute avant 1690, Noël Gérard était le fils de Nicolas Gérard et de Marguerite Montigny, sœur de Claude Montigny (le grand-père de Philippe-Claude Montigny). A la mort de Nicolas Gérard, sa veuve s'était remariée avec Louis Dubois et elle eut comme enfant de cette seconde union en 1694, Jacques Dubois, le célèbre ébéniste, qui était donc le demi-frère de Noël Gérard. Celui-ci devint apprenti en 1701 auprès de François Clabaux, demeurant rue du Faubourg-Saint-Antoine, locataire des maisons "Au nom de Jésus" et "A la levrette". Il se maria le 14 décembre 1710 avec Marie Colin, la veuve d'un "menuisier en ébène" du nom de Jean Chrétien. Noël Gérard devint ébéniste et marchand. Vial le signale installé en 1719 rue du Faubourg-Saint-Antoine à l'enseigne du Cabinet-d'Allemagne. Il promit cette année-là à l'abbé Le Camus un bureau de travail à pieds de biche. Ses affaires prospérant, il s'installa bientôt dans le somptueux hôtel du financier Jabach situé rue Neuve-Saint-Merry à l'angle de la rue Saint-Martin, dans le quartier de la finance et du commerce de luxe. En plus de ses activités d'ébéniste, il devint alors l'un des plus grands marchands-merciers de Paris. Sa clientèle comptait aussi bien le roi de Pologne, Stanislac Leszczynski (qui lui acheta des tapisseries), qu'un prince du sang comme le compte de Clermont (qui lui devait en 1734 la somme de 139 672 L) ou des présidents à mortier du Parlement de Paris comme Gabriel Bernard des Rieux (qui lui devait 4 800 L en 1735) et le président Molé (1 110 L). On trouve également parmi ses clients le comte de Watteville, le chevalier d'Erlac, colonel des Suisses, le fermier général Le Riche de la Popelinière, le duc de Bauffremont, le prince de Carignan, M. Lenormand, avocat au Parlement , le comte de Gomecourt, un M. Gaultier, Lollin, Gabriel, Guiral de Beaulieu, et M. de Blanchefort. Les ambassadeurs étrangers se meublaient aussi chez Noël Gérard ; l'ambassadeur d'Espagne, le marquis de Castellas lui devait 108 000 L, de même que son secrétaire, don Ferdinand de Trevigno, qui lui devait pour plus de 4 000 L de meubles. L'ambassadeur d'Angleterre, "Mylord Wadgrave", acheta pour plus de 2 200  L de meubles chez lui en 1733.

Par ailleurs, on sait que Noël Gérard faisait appel à d'autres ébénistes pour lui fournir des bâtis de meubles. Il faisait ainsi travailler l'ébéniste Charles Bernouville, avec lequel il eut un différend en 1713 au sujet de deux bibliothèques défectueuses. En 1721, un différend l'opposa à l’ébéniste Jacques Dieufait qui lui fournissait des bâtis de commodes au prix de 7 L 8 sols pièce. Noël Gérard mourut en pleine activité au printemps 1736. Son inventaire après décès établi à partir du 17 août 1736, dans l'ancien hôtel du financier Jabach qu'il occupait, révèle un stock considérable de tout ce qui touche à l'ameublement. L'inventaire interminable est tour à tour celui d'une boutique d'ébéniste, de tapissier, d'antiquaire, de quincaillier, de marchand de tableaux, d'armes, de miroirs et de luminaires. Ajoutons à cela des activités de marchand de bois : l'inventaire se conclut par la liste des stocks de bois que Noël Gérard possédait entreposés sur le quai de la Rapée (près de 7 000 planches). L'ensemble des actifs est évalué à la somme de 565 000 L.

Dans l'atelier, 7 établis garnis de leur outillage sont décrits ainsi que d'importants stocks de bois exotiques, preuve que Noël Gérard maintenait bien son activité première d'ébéniste. La liste de ces bois donne une indication intéressante de leurs prix respectifs à l'époque.
L'ébénisterie représente, outre 80 pendules, plus de 150 pièces à divers stades de finition. Les pendules constituent donc le tiers de la production globale de l’atelier. Parmi les meubles d'ébénisterie, les commodes sont des plus nombreuses : on en compte 38, estimées environ à 100 L chacune, dont 16 commodes en tombeaux et 7 commodes à la Régence. Le palissandre est le bois le plus utilisé sur les commodes (13) suivi par le bois de Cayenne (7) et le bois de violette (6). Dans la chambre de Noël Gérard, la commode est "en bois noirci à filets de cuivre". A par les commodes, l'atelier produisait surtout, des bureaux plats (au nombre de 23, en bois noirci, en bois de violette ou en amarante) ainsi que des encoignures (au nombre de 14 dont 6 en amarante, 2 en palissandre et 2 en bois de Cayenne). Plusieurs de ces encoignures sont hautes, "ouvrant à 2 guichets par le bas et 2 autres petits guichets dans le haut", avec parfois un tiroir au milieu ou un compartiment ouvert à dessus de marbre. Leur prix varie entre 24 L pour une paire d'encoignures basses et 300 L pour une paire de "hauts coins de bois d'amarante". Quelques tables à jeux sont décrites (trictrac en amarante ou table de quadrille), mais visiblement cela ne constituait pas la spécialité de Noël Gérard. Aucun meuble de laque n'est mentionné, mais on trouve une quantité de "cabarets" ou "plateaux de cabarets en bois verni de la Chine ou "bois des Indes". L'inventaire dénombre également 11 secrétaires, meubles alors en vogue, ainsi que 8 serre-papiers et autant d'armoires. Les bibliothèques, tant hautes qu'à hauteur d'appui, sont au nombre de 13, dont 4 en marqueterie à fond d'écaille, 3 en bois noirci et 2 en amarante.

Les meubles estimés les plus chers au cours de l'inventaire sont :
"N° 155 - Deux grandes armoires de marqueterie en écaille à deux grands battants au devant et des petits battants aux deux côtés de chacune, le tout orné de figures de bronze doré d'or moulu, prisées 4 000 L. "
On trouve aussi deux lustres de Boulle :
"N° 250 - Un lustre à 8 branches représentant une renommée de bronze doré d'or moulu, prisé 450 L".
"N° 286 - même description."
En plus de ces lustres, Noël Gérard proposait à sa clientèle de somptueux lustres de bronzes dorés ou de cristal de roche, aux prix très élevés (en tout une dizaine de lustres prisés entre 400 et 6 000 L pièce) ainsi que des porcelaines montées et des bustes de marbre. Noël Gérard possédait également un assortiment très vaste d'ouvrages de bronze : 41 paires de bras de lumière sont dénombrées, la plupart "à 2 branches en cuivre doré d'or moulu", mais aussi "en cuivre noir" pour 17 paires, c'est-à-dire en attente de dorure, et "en cuivre mis en couleur" pour 4 paires seulement. Les chenets, au nombre de 42 paires sont mentionnés et certains sont parfois reconnaissables. Les modèles sont dits représenter : "une salamandre"; "une chèvre"; "des chevaux"; "des enfants et chèvres"; "le loup et le sanglier"; "la fable du renard et la cigogne"; "la chasse"; "un aigle"; "des dragons"; "un trophée"; "des rocailles et tête de lion"; "des dauphins"; "des fermes". Le magasin offrait aussi des flambeaux de cuivre doré d'or moulu ou de cuivre argenté, au nombre d'une vingtaine de paires avec 3 paires de girandoles. Noël Gérard stockait des quantités de "garnitures de commodes" de cuivre noir mais aussi des quantités d'ornement de bronze et de modèles comme on le voit à la fin de l'inventaire : "600 livres pesant de cuivre mitraille dépareillé, prisé 540 L"; "400 livres pesant de plombs et de modèles cassés, 60 L"; "200 livres pesant de fontes, prisées 80 L.

Il est probable toutefois qu'il ne contrevenait pas à la règlementation des corporations en faisant ciseler chez lui les bronzes destinés à ses meubles. On trouve en effet signalé dans l'inventaire, un "état de marchandises établi entre Olivier de Rouvray et Louis Regnard tous deux maîtres ciseleurs à Paris demeurant rue des Arcis, par lequel Rouvray et Regnard auraient reconnu avoir entre leurs mains appartenant au sieur Gérard toutes les fontes des feux, pendules, pieds de girandoles et autres qu'ils se seraient obligés à bien réparer et ciseler au mieux moyennant le prix porté audit état".
L'inventaire décrit enfin un véritable stock de tapissier ; des tentures entières de tapisserie de Bruxelles étaient offertes à la vente de même que des ameublements complets : plus de 100 sièges en bois doré ou en noyer, recouverts de damas ou de tapisserie, et près de 70 tables en console de bois doré à dessus de marbre.

Nous croyons pouvoir attribuer à Noël Gérard plusieurs meubles frappés de l'estampille N.G. et qui datent précisément des années 1720-1730. Ces meubles en ébène, en palissandre ou en amarante sont caractéristiques d'un style très particulier et permettent à leur tour d'attribuer à Noël Gérard tout un groupe de meubles jusqu'à présent anonymes. Ainsi, le bureau plat du musée de Toledo, estampillé N.G. permet d'attribuer plusieurs autres bureaux en ébène ou en amarante qui présentent la même découpe brisée en haut du pied et les mêmes bronzes : un bureau conservé à la bibliothèque de l'Arsenal à Paris, un autre conservé au musée national de Bavière, à Munich, un troisième à la Résidence de Ansbach et deux autres passés en vente récemment (vente Sotheby's Monaco, 22-05-1978, lot 242 et New York, 7-05-1983, lot 210). De la même façon la commode en palissandre vendue à Paris le 2 avril 1987, lot 133, est semblable à une commode du château de Longleat et à deux autres commodes en marqueterie Boulle, vendues dans le passé : l'une, vente Kotschoubey, Paris 1906, l'autre, vente Sotheby's Monaco, 23-06-1983, lot 290. Enfin, le bureau plat (vente Sotheby's Londres, 20-11-1964, lot 121) avec ses pieds exagérément saillants devrait permettre d'attribuer à Noël Gérard plusieurs commodes en marqueterie Boulle qui présentent la même caractéristique (vente Paris, 26-11-1979, lot 64, Maître Oger). Jusqu'à présent, les experts n'ont pas prêté attention à cette marque N.G., la prenant sans doute pour une marque de château. Il est probable que beaucoup d’autres meubles sont estampillés de cette façon et que de nombreuses découvertes restent à faire sur cet ébéniste.

Noël GERARD

Before 1690- 1736



Noël Gérard was the son of Nicolas Gérard and Marguerite Montigny, sister of Claude Montigny and was born before 1690. On Nicolas Gérard's death, his widow married Louis Dubois, by whom in 1694, she had a son, Jacques Dubois, the renowned ébéniste, who was thus Noël Gérard's half-brother. The latter was apprenticed in 1701 to François Clabaux, at the houses 'Au nom de Jésus' and 'A la levrette', rue du Faubourg Saint-Antoine. He married Marie Colin on 14 December 1710, the widow of a 'menuisier en ébène' by the name of Jean Chrétien. Noël Gérard became both an ébéniste and a dealer. H. Vial records him as being established in 1719 in the rue du Faubourg-Saint-Antoine at the sign of the 'Cabinet d'Allemagne'. In the same year he promised the Abbé Le Camus a 'bureau de travail' with cabriole legs. His business prospered and soon he moved into the sumptuous hôtel of the financier Jabach situated at the corner of the rue Saint-Martin in the quarter for finance and luxury goods. Besides his activities as an ébéniste he had become one of the most important marchands-merciers in Paris. His clientèle included not only the ex-King of Poland, Stanislas Leszczynski (who bought tapestries from him), but also a prince of the blood such as the Comte de Clermont (who owed him 139,672 Livres in 1734) or the Président à mortier of the Parlement de Paris, Gabriel Bernard des Rieux (who owed him 4,800 livres in 1735) and Molé (1,110 livres). Other clients of his were the Comte de Watteville, the Chevalier d'Erlac, colonel of the Swiss Guards, the fermier général Le Riche de la Popelinière, the Duc de Bauffremont, the Prince de Carignan, M. Lenormand, advocate to the Parlement, the Comte de Gomecourt, and MM. Gaultier, Lollin, Gabriel, Guiral de Beaulieu and de Blanchefort. Foreign ambassadors also bought furnishings from Gérard, including the ambassador of Spain, the Marquis de Castellas who owed him 108,000 livres as well as his secretary Don Ferdinand de Trevigno who owed him for more than 4,000 livres worth of furniture. The English ambassador Lord Waldegrave bought furniture to the value of 2,200 livres at his shop in 1733. 

It is also recorded that Noël Gérard commissioned other ébénistes to provide him with his carcases. In 1713 he had a dispute with Charles Bernouville over two defective bookcases, and another in 1721 with Jacques Dieufait who provided him with commode carcases for 7 livres 8 sols each. Gérard died in mid-career in the spring of 1736. The inventory taken at the former hôtel of financier Jabach on 17 August 1736 lists a considerable stock of all branches of the furnishing trade. The interminable inventory describes in turn the shop of an ébéniste, tapissier, antique-dealer, ironmonger, picture-dealer, and dealer in arms, mirrors and lighting. Added to this he was a timber merchant: the inventory concludes with a list of stocks of wood which he stored on the quai de la Rapée (nearly 7,000 planks). The total assets were valued at 565,000 livres. 


In the workshop there were seven work-benches fitted out with their tools as well as large stocks of exotic woods, proof that Gérard maintained his original craft of ébéniste. The list of these woods gives an interesting indication of their respective values at the time. 

Of the furniture, apart from 80 clocks, there were more than 150 pieces in various states of completion. Clocks therefore represented a third of the workshop's total production. Among the cabinet pieces, commodes were most numerous: there were 38 examples listed, estimated at around 100 livres each, of which 16 were 'commodes en tombeaux' and seven 'à la Régence'. Of the woods used for commodes, palisander was the most common (13) followed by bois de Cayenne (seven) and kingwood (six). The commode in Gérard's bedchamber was described as 'in ebonized wood with brass stringing'. Apart from the commodes, the workshop mainly produced bureaux plats (23 are listed in ebonized wood, in kingwood and in amaranth) as well as encoignures (14 examples, of which six were in amaranth, two in palisander and two in bois de Cayenne). Several of the encoignures were tall 'with two small doors at the base and two further doors above', sometimes with a central drawer or an open recess with marble top. The prices varied between 24 livres for a pair of low encoignures and 300 livres for a pair of 'tall examples in amaranth'. Various games-tables are listed (trictrac in amaranth or a quadrille-table), but this was obviously not an important part of Gérard's production. No pieces in lacquer are mentioned, but there were a quantity of 'cabarets' or 'cabaret trays in japanned wood' or 'bois des Indes'. The inventory also lists 11 secrétaires, a then fashionable piece of furniture, as well as eight serre-papiers and the same number of armoires. There were 13 bookcases, some tall, others of breast height, of which four were with marquetry on a tortoiseshell ground, three in ebonized wood and two in amaranth.

The pieces of furniture with the highest values in the inventory were: 

N°. 155 - Two large armoires with tortoiseshell marquetry with two large doors at the front and two small doors on either side, all decorated with gilt-bronze figures, priced at 4,000 L
One of these armoires later belonged to the minister Machault d'Arnouville and came to light recently (sale Christies' Monaco, 18 June 1989, lot 212). The longstanding attribution of this piece to Boulle cannot be sustained; it must be the work of one of his followers, perhaps Poitou or Cressent. Other items in Gérard's inventory are more reminiscent of Boulle, such as two chandeliers of a well-known Boulle type: 
N° 250 - An 8-branch chandelier representing Fame in gilt-bronze, priced at 450 L
N° 286 - As above
Besides these chandeliers, Gérard offered sumptuous gilt-bronze or rock-crystal chandeliers to his clientèle at very high prices (altogether a dozen chandeliers priced between 400 and 6,000 livres) as well as mounted porcelain and busts in marble. He also had a huge assortment of artefacts in bronze: 41 pairs of wall lights are listed, mostly 'with two branches in gilt-bronze'. Forty-two pairs of chenets are mentioned, some of which can be recognized. These models are described as being in the form of 'a salamander', a 'goat', 'horses'; 'children and goats'; 'the wolf and the boar', 'the fable of the fox and the stork'; 'the hunt', 'an eagle', 'dragons', 'a trophy', 'rocailles with a lion's head'; 'dolphins' and 'farmyard'. The shop also stocked candelabra in gilt-or silvered-bronze of which there were twenty pairs and three pairs of girandoles.

Gérard stocked not only a number of 'mounts for commodes' in 'black (i.e. ungilded) bronze', but also quantities of bronze decorations and models, which are listed at the end of the inventory: '600 livres weight of bronze off-cuts, priced at 540 L'; '400 livres weight of lead and broken models, 60 L'; '200 livres weight of cast bronze, priced at 80L'. It is probable that he was not infringing the guild rules in having bronzes chased in his own workshop for his own furniture. The inventory actually mentions 'a list of goods drawn up by Olivier de Rouvray and Louis Regnard, both master ciseleurs in Paris, rue des Arcis, whereby they would have admitted having in their possession all the rough casts of chenets, clocks, bases for girandoles and others, all belonging to sieur Gérard, which they had contracted to finish and chase as well as possible, for the price mentioned in the above documents'.

The inventory describes a real upholsterer's stock. Entire sets of Brussels tapestries were offered for sale as well as suites of furniture: more than 100 chairs in gilt wood or walnut covered in damask or needlework and nearly 40 console tables in gilt wood with marble tops.

We believe it is possible to attribute to Noël Gérard a number of pieces stamped 'N.G.' and which date to the period 1720 to 1730. These pieces in ebony, palisander ou amaranth are in a very particular style, thus facilitating the further attribution of a whole group of furniture to Noël Gérard which until now has remained anonymous. Thus the bureau plat in the Toledo Museum (stamped 'N.G.') enables the attribution to Gérard to be made with regard to several other bureaux in ebony or amaranth with the same broken line above the legs and the same mounts: a bureau in the library at the Arsenal in Paris, another in the Bayerisches Nationalmuseum in Munich, another in the Residenz at Ansbach, and two further examples which have appeared recently at auction (sale, Sotheby's Monaco, 22 May 1978, lot 242 and New York, 7 May 1983, lot 210). Similarly, a commode in palisander was sold in Paris on 2 April 1987, lot 133 and is comparable with three other Boulle marquetry commodes: one in the Kotschoubey sale, Paris, 1906, the second in a Sotheby's Monaco sale, 23 June 1983, lot 290, and the third at Longleat. Finally, the bureau plat sold at Sotheby's London on 20 November 1964, lot 121 with exaggeratedly projecting legs opens up the attribution to Gérard of several commodes with Boulle marquetry which have the same characteristics (sale, Paris, 26 November 1979, lot 64, Maître Oger). Until now experts have not paid attention to the stamp 'N.G.', no doubt taking it for a château mark. It is likely that many other pieces are stamped in this fashion ant that much is still to be learnt about this ébéniste.




Bibliographie

"Les Ébénistes français de Louis XIV à la Révolution"
  Alexandre Pradère
  Paris - 1989

"French Furniture Makers
  Alexandre Pradère
  Sté Nlle des Éditions du Chêne - 1989