Henri JACOB
1753 - 1824

Reçu Maître le 29 septembre 1779





Né dans le même village que Georges Jacob, Cheny, en Bourgogne, Henri Jacob était le cousin germain du célèbre artisan. En 1799, il installe son atelier rue de l'Echiquier et possède un magasin à l'angle de la rue Neuve-Saint-Etienne et du boulevard Bonne-Nouvelle.

Sa production s'apparente de très près à celle de son cousin. Certains de ses sièges sont même des copies ou des interprétations des modèles de Georges Jacob. D'autre reproduisent des ouvrages de son confère Jean-Baptiste Demay. Pourtant Henri jouit lui aussi d'une grande réputation, certainement en raison de la haute qualité de ses oeuvres mais également grâce à la similitude des noms. Les fils de Georges Jacob en prennent sans doute ombrage pour faire paraître dans les Affiches, Annonces et Avis divers du 6 avril 1800, l'avertissement suivant : "Les frères Jacob mettent leurs clients en garde contre toutes confusions entre leur magasin et celui d'Henri Jacob, rue de l'Echiquier".

Il reçoit des commandes de la Cour dès 1785 et produit d'abord des sièges Louis XVI classiques, en bois doré ou peint très délicatement sculpté. On sait aussi qu'il a fourni à Marie-Antoinette des sièges en bois doré pourvus de montants en carquois et des sièges en acajou, notamment des voyeuses à dossier ajouré de trophées.

Pour l'essentiel, l'oeuvre d'Henri Jacob est constitué de sièges en acajou Louis XVI et surtout Directoire et Consulat, très finement sculptés. Il a réalisé des fauteuils inspirés des sièges curules romains et de nombreux modèles à dossier ajouré. A l'exemple de Georges Jacob, il a aussi produit des meubles à la fin de sa carrière. Dans son magasin du boulevard Bonne-Nouvelle, on pouvait trouver, selon les annonces publicitaires de l'époque, des meubles "de beau genre et de bon goût, en bois d'acajou de choix". Il s'agissait de bonheurs-du-jour, de bureaux à cylindre surmontés d'un corps vitré, de commodes, de secrétaires, de consoles, de tables diverses, ainsi que de lits, de lits de repos et bien entendu, de sièges.
Il met fin à son activité en 1806.


Bibliographie


"Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle"

Pierre Kjellberg
Les Editions de l'Amateur - 2002