André - Jacob ROUBO
1739 - 10 janvier 1791

Reçu Maître le 10 septembre 1774


André-Jacob Roubo, menuisier-ébéniste et auteur technique est né le 6 juillet 1739 à Paris où il mourut le
10 janvier 1791. Fils et petit-fils de compagnons menuisiers, il commença dès l'âge de onze ans l'apprentissage de son état. En même temps, désirant compléter l'instruction assez sommaire qu'il avait reçue à l'école, il étudiait avec ardeur les mathématiques, la mécanique, l'architecture et le dessin.

Plus tard, tandis qu'il travaillait avec son père chez
J.-B. Menageot, entrepreneur des bâtiments du Roi, l'ambition lui vint de publier une sorte d'encyclopédie des connaissances nécessaires à l'exercice de sa profession. Le premier tome de l'Art du Menuisier parut en 1768. Sous les auspices du duc de Chaulnes, protecteur de sa famille, Roubo présenta ce livre à l'Académie des sciences, qui l'admit dans sa collection des Arts et Métiers. L'ouvrage, achevé en 1775, forme trois volumes in-folio, contenant de nombreuses planches dessinées par l'auteur et en partie gravées de sa main. On y trouve des renseignements précieux sur le mobilier à la mode vers la fin du règne de Louis XV. Roubo écrivit ensuite deux autres livres moins connus : un Traité de construction des théâtres (1777) et l'Art du Layetier (1782). Par une faveur que justifiaient les mérites de cet artisan, un arrêt du Conseil lui avait conféré la maîtrise le 10 septembre 1774, avec dispense des droits d'usage.

Depuis cette époque, il exerça rue Saint-Jacques-du Haut-Pas. Sa réputation le fit choisir par la Ville de Paris pour plusieurs travaux délicats, dont le plus important fut l'érection d'une coupole sur la Halle aux blés. On cite comme l'une des dernières oeuvres le grand escalier en acajou de l'Hôtel de Marbeuf. Sa veuve, qui continua son entreprise, obtint de la Convention un secours de 3000 francs.
Comme son père et son aïeul, André Roubo était menuisier en bâtiments mais, pendant sa jeunesse, il avait voulu s'exercer dans les autres branches de son métier afin de pouvoir les décrire avec compétence, et nous savons, par son propre témoignage qu'il fit de belles commodes en noyer.


Bibliographie

"Les Ebénistes du XVIIIème siècle"
Comte François de Salverte
F. de Nobele, Paris - 1962