André-Louis Gilbert
1746 - 3 avril 1809
Reçu Maître le 20 juillet 1774
1746 - 3 avril 1809
Reçu Maître le 20 juillet 1774
André-Louis Gilbert travaille rue Traversière puis, en 1785, transporte son atelier dans la rue du Faubourg
Saint-Antoine. Quatre ans plus tard, il compte parmi les vainqueurs de la Bastille et prend part à la Révolution. Son activité semble s'être arrêtée à cette époque. L'œuvre assez importante de cet ébéniste comporte quelques meubles Louis XV et davantage de modèles Transition ou Louis XVI, principalement des commodes et des secrétaires. Leurs formes restant très classiques, nombre de ces meubles se singularisent par leur marqueterie de bois teintés originale, pas très fine mais décorative et caractéristique. Il s'agit de paysages de rivières avec des arbres évoquant Hubert Robert, d'architectures de palais avec perspectives, de vues de ville ou de villages avec parfois une rivière. Les fenêtres des édifices sont souvent incrustées de nacre. Des cygnes, des canards s'ébattent dans l'eau. L'homme est presque toujours absent. Ces compositions sont habituellement encadrées d'amarante, parfois de discrètes baguettes de bronze.
D'autres ébénistes ont pratiqué ce type de marqueterie. On pense à Pierre Roussel, à Dautriche, à Schlichtig, à quelques autres. Les ouvrages de Gilbert s'en distinguent par une certaine naïveté et un dessin un peu sommaire qui ne manquent pas de charme. Outre ces marqueteries typiques, cet ébéniste a utilisé mais beaucoup plus rarement, des marqueteries de fleurs ou de motifs géométriques et des placages unis. Il aurait travaillé pour son confrère ébéniste et marchand Léonard Boudin.
Bibliographie
"Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle"
Pierre Kjellberg
Les Editions de l'Amateur - 2002