Pierre PILLOT

1748 - 1822
 

Pierre-Nicolas Pillot est né à Fontenay-sur-Seine en 1748. Il est mort à Nîmes en 1822. Il est le fils de Jacques Pillot et de Marianne Veron.
A l'âge de treize ans, il est apprenti chez Mathieu Bauve pour une durée de six ans, puis travaille avec ce maître parisien, comme compagnon, pendant neuf ans.
Il s'installe à Nîmes en 1776, à l'âge de vingt-huit ans, et se marie avec Marianne Saulet en 1779. Il se présente à la maîtrise en 1780. Membre actif de la corporation, il participe à l'examen des comptes de la communauté en 1783, puis en 1790. Les mesures de la ville lui sont confiées, en 1785 et 1789.

Pillot estampillait une partie de sa production, son apprentissage au sein de la communauté parisienne expliquant sans doute cette pratique.
Quelques sièges portent à la fois l'estampille de Pillot et de Bauve. Il n'est pas interdit de penser que Pierre Pillot ait fait le commerce de sièges en provenance de Paris.
Henri Vial rapporte, dans son ouvrage publié en 1912, l'existence d'une étiquette découverte sur une console Louis XVI. Cette étiquette, déchirée en deux endroits et incomplète, énonçait "Pillot, maître menuisier vend toutes sortes de meubles, fauteuils à l'anglaise, en médaillons (...) qu'en garniture, lits à la turque, ottomane, sofa tout à la (...) que dans le mon (...) commodes, de tables à la grecque (...) façons à juste prix (...) Nismes près le marché N° 106". En plus petits caractères était indiqué "(...) faire sur le champ ceux qui lui seront commandés". Ce document renforce l'hypothèse d'une activité de marchand exercée par Pillot en même temps que celle de menuisier.

La production "estampillée" comprend, dans sa plus grande partie, des sièges (chaises, fauteuils, bergères, canapés). Plus rares sont les commodes, les armoires et les consoles estampillées "Pillot".
Ces meubles sont généralement assez fortement architecturés et leur répertoire ornemental est d'inspiration néoclassique. Les pieds des sièges sont très souvent de section carrée "en gaine", avec rarement plus d'une cannelure par face, parfois rudentée. Ils sont fréquemment terminés par des sabots carrés. A cette production, se mêlent des meubles Louis XV et Transition.


Bibliographie

 "Le Mobilier Français du XVIIIè siècle"
  Pierre Kjellberg
  Les Éditions de l'Amateur - 2002


"Les Ebénistes du XVIIIè siècle"
  Comte François de Salverte

  F. de Nobele - Paris 1962

"Les Artistes décorateur du bois.
  Répertoire alphabétique des ébénistes, menuisiers, sculpteurs, 
  doreurs sur bois ayant travaillé en France aux XVIIè et XVIIIè siècles"
  Henri Vial
  Bibliothèque d'Art de d'Archéologie 
  2 volumes, Paris - 1912 - 1922